La fièvre du football en Tanzanie (Première Partie)

SIMBAANDYANGA

 

 

 

Classée 127ème au classement FIFA en février 2013, la Tanzanie a des allures de petites nations sur le continent africain. Juste derrière son voisin Kenyan, elle se contente de devancer des équipes comme le Botswana, le Rwanda ou encore le Tchad.

 

Les Taifa stars ne se sont jamais qualifiés pour une CAN, ou une coupe du monde. Ils ont que très rarement eu l’opportunité de montrer leurs talents au continent, si ce n’est à leurs voisins d’Afrique de l’Est. (3 fois vainqueur de la CECAFA cup, coupe annuelle réunissant les pays d’Afrique centrale et de l’est).

 

Au milieu des années 2000, le gouvernement national et la TFF (TanzanianFederation of Football) décident de redorer le blason de ce pays de 46 millions d’habitants. Un stade de 60 000 places, disposant d’une pelouse que peu de fédérations peuvent se vanter d’avoir, a été mis en service en 2007.

 

Malheureusement, comme dans beaucoup de pays, malgré cette volonté de résultats, la Fédération ne s’intéresse que très peu au football à la base, et n’as pasencore développé la formation. En témoigne le faible nombre d’académiesréparties à travers le pays, pour une population aussi importante et aussi passionnée de football.

 

Des résultats encourageants

 

La qualification pour le mondial 2014 sera très difficile. Disposer de la Cote d’Ivoire et du Maroc n’est pas chose aisée… Mais la deuxième place actuelle du groupe, à un point de l’ogre ivoirien laisse, à l’image du Bénin, un mince espoir de qualification pour le tour suivant, avant d’affronter le Maroc.

 

Coachés par le Danois Kim POULSEN, ilspeuvent s’appuyer sur de bons matchs de préparations, et se vanter d’avoir fait tomber la Zambie, alors championne d’Afrique en titre, et le Cameroun. Même si les lions indomptembles étaient privés de leurs principaux cadres (Eto’o, N’koulou, pour ne citer qu’eux).  Ces résultats sont encourageants, et de bon augure pour la suite.

 

Concernant la  qualification pour la CAN 2015, elle aussi difficile. Les Tanzaniens devront passer par un premier tour allé/retour toujours périlleux, afin d’espérer se retrouver dans la phase de poules, ou Ils auront forcément le statut de petit poucet.

 

 

Un championnat local haut en couleurs

 

Il ne faut pas attendre les matchs de la sélection pour sentir la ferveur des supporters. Passionnés par le championnat anglais, et le duel des cadors espagnols, la fièvre du football est encore plus présente lorsque l’on joue sur la scène nationale. Avec deux équipes historiques octogénaires, qui enfilent les trophées, comme les Massaïs les perles (36 titres de champions à eux deux).

 

La villede Dar-Es-Salaam peut se targuer d’un derby à rendre jaloux Barcelone,Milan ou encore Manchester.

Quand le SIMBA SC et les YOUNG AFRICANS s’affrontent, c’est tout un pays qui retient son soufflependant 90 minutes pour se déchirer au coup de sifflet final.

La rivalité est telle, que chaque fois qu’une des deux équipes jouent, les supporters de l’autres viennent encourager l’adversaire, quel qu’il soit, uniquement pour le plaisir de voir perdre son meilleur ennemie! Les publics se chambrent et se répondent dans un mélange de chants, de djembés, d’orchestres et des inévitables vuvuzelas.

Ce qui nous garantit entre 20 et 30 milles fidèles,  dans une très bonne ambiance, chaque samedi et dimanche au stade national de Dar-Es-Salaam. Bien évidemment complet lors des derbys

 

 

Des deux équipes, seul SIMBA SC est parvenu à quelques résultats sur la scène continentale avec une demi finale de champion’sleague en 74 et une finale de coupe de la confédération en 93.

Un palmarès vierge, à l’image de la sélection nationale, indigne d’institutions qui ont la chance d’être invités chaque saison auxpremiers tours des compétitions continentales.

 

La succession de coachs étrangers (Brésiliens, anglais, dannois, hollandais ou encore français), n’ont jamais porté leurs fruits, pas plus que les expériences avec des coachs locaux.

La présence de mécènes et desponsors, (Les brasseries nationale, et VODACOM), assurent la pérennité financière, et a permis au championnat d’être diffuser par le bouquet Sud-Africain SuperSportil y a quelques années.

 

Cette saison encore les équipes de « Dar » sont en haut du classement, YANGA (surnom des YOUNG AFRICANS) et SIMBA sont respectivement 1er et 3ième.

Ces derniers également qualifiés pour la ligue des champions ont éprouvés beaucoup de difficultés lors du match qui les opposaient au double champion angolais en titre du C.R.D Libolo. En s’inclinant 1-0 dans leurs installations, Les hommes du manager français Patrick LIEWIG, passé notamment par l’ASSEC d’Abidjan, ont mit un gros bémol sur leurs ambitions.

Pierre-Marie GOSSELIN(Correspondant Beninfootball) à Dar-Es-Salaam

 

 

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