Poté : « Il nous faut une meilleure organisation »

 

Le Bénin ne sera pas tiré ce soir lors de la cérémonie du tirage au sort des groupes de la CAN 2017. Les Ecureuils n’ont pas pu se qualifier pour la grande messe du football africain qui se tiendra au Gabon à partir de janvier 2017. Mickael Poté, un des cadres de la sélection béninoise revient au micro de Beninfootball et de www.afriquefootball.com sur la défaite (5-2) en terre malienne qui a causé cette élimination. L’attaquant d’Adana Demirspor s’est prononcé également sur ses performances actuelles en club, son centre de formation à Cotonou et la CAN 2017.

Beninfootball : Cette défaite (2-5) concédée à Bamako, personne ne s’en revient au Bénin. Que s’est-il passé à Bamako ?

Poté : On est tous dégouté par cette défaite surtout par la manière dont cela est arrivée. Je pense qu’en faisant un tout petit peu plus même sans être exceptionnel, on aurait pu se qualifier. Nous avons manqué de concentration et les leçons que nous avons tiré, au soir de cette défaite, vont nous servir pour les prochaines fois.

Est-ce vrai que vous avez pris la décision de prendre votre retraite internationale au soir de cette rencontre ?

Je n’ai jamais décidé cela. Maintenant, si certaines personnes veulent que j’arrête, c’est un autre problème. Mais quand je voudrai arrêter, je le dirai moi-même. Tant que je serai performant dans mon club, tant que le pays aura besoin de moi, je répondrai.

Comment entrevoyez-vous l’avenir de l’équipe nationale ?

Nous avons une équipe jeune, avec des joueurs de talents. Il reviendra à nous, cadres, d’apporter notre petite expérience pour aider les nouveaux, sachant que actuellement nous avons une génération exceptionnelle. Il y a du potentiel dans cette équipe et de l’intérieur, je peux vous assurer que personne ne triche quand nous venons en sélection, nous nous donnons à 100%. Aujourd’hui, ce qui nous manque, c’est une meilleure organisation.

Un débat se fait à Cotonou actuellement sur l’opportunité de jouer la Ligue Nasuba. Il y a ceux qui pensent qu’il faut attendre une réconciliation des acteurs du foot et d’autres qui estiment qu’il urge que le ballon roule et que la Ligue Nasuba devrait démarrer le 29 octobre. Votre avis ?

Je continue de penser qu’il faut mettre l’accent sur l’organisation. Après on a aucunes garanties que si on attend, l’organisation sera bonne. Donc je pense qu’il faut commencer petit à petit. Ce n’est pas bon que le championnat reste bloqué trop longtemps, nous avons besoin aussi de ces joueurs qui jouent dans le championnat local pour la sélection ; cela reste mon avis.

En club, vous avez marqué 4 buts en 7 titularisations. Comment vous vous sentez cette saison ?

Je me sens bien. J’essaye de rester dans la continuité de ce que j’ai fait l’année dernière. J’ai pu marquer déjà à 4 reprises et je sais que je remarquerai encore.

Votre Académie ? Académie Poté Joseph, sacrée Championne plusieurs fois déjà lors des tournois de catégorie d’âge. Quelle est la suite du projet ?

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On s’était donné un plan de travail sur 7-8 ans mais nous avons eu des résultats plus vite que prévu. Franchement, on ne s’entendait pas à ça aussi rapidement mais ce n’est pas une fin en soi. Nous allons continuer le travail, donner une chance à tous ces enfants et essayer de parfaire les choses.

Un mot à l’endroit de tous ceux (Oumarou Amadou, Jonas Bidé, Wily Choco…)  qui travaillent sur place au niveau de l’Académie ?

Avant de parler de quoi que ce soit, ce qui fait que l’Académie marche, c’est surtout au niveau de la confiance. Moi sans eux, je ne peux rien faire. Eux sans moi, ils ne peuvent rien faire. Dans la vie, au quotidien, ils sont mes grands frères et au niveau du travail, je suis leur patron. Avec ce respect mutuel, ça ne peut que bien se passer. Avec des hauts et des bas comme dans toute entreprise, mais ils font du bon boulot même si des fois je suis un peu dur avec eux (Ndlr : sourire). Je les remercie du travail qu’ils font.

Vos favoris pour la CAN 2017 ?

J’aurais aimé participer avec le Bénin à cette CAN. Je crois qu’en Afrique tout peut arriver mais je pense que l’Algérie a un fort potentiel et fait partie des favoris. Après, je pense aussi à la Cote d’Ivoire que je suivrai avec un œil particulier.

Un mot aux supporteurs des Ecureuils déçus après l’élimination.

On se met à leur place et on sait que la déception est grande. On aurait aimé participer à cette CAN mais ça ne s’est pas fait. Je pense qu’il faut prendre du recul et réaliser que nous avons une génération qui a un avenir. Et comme toutes nouvelles générations, cela demande des fois du temps pour se mettre en place. Du temps au niveau de la Fédération, de l’organisation, des joueurs, etc…

Propos recueillis par Bienvenu Azoma

 

 

 

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