Le dimanche 24 mars 2019, les Écureuils du Bénin recevaient au stade Général Mathieu Kérékou (GMK) les Éperviers du Togo pour l’épilogue des éliminatoires de la CAN 2019. Le match a tourné à l’avantage des locaux 2 buts à 1. Ce résultat valide la participation du Bénin pour sa 4ème CAN. Les Écureuils seront donc bien présents en Egypte, mais cette campagne de qualification ne fut pas de tout repos. Récit d’une qualification épique.
Bénin – Gambie, tout commence en douceur
Le 11 juin 2017, les Écureuils reçoivent la Gambie en ouverture de cette campagne de qualification. La Gambie estampillée équipe la plus faible du groupe viendra montrer qu’elle n’a rien de faible. Elle montrera qu’elle sait défendre et qu’elle sait attaquer par séquence. Mais les poulains de Oumar Tchomogo en viendront à bout. Un but fera le bonheur de tout un peuple. Stéphane Sessegnon, le leader, envoie le ballon au fond des filets à la 53ème minute d’une lourde frappe.
Togo – Bénin, le match sans saveur
Août 2018: Sans sélectionneur après le départ de Oumar Tchomogo, Michel Dussuyer fait son retour. Quoi de plus beau qu’un bon derby pour accueillir le nouvel et ex sélectionneur du Bénin ? Un déplacement chez les frères Togolais le 09 septembre 2018 qui apportera la première leçon de cette campagne : les Écureuils savent défendre et très bien défendre même. Si non, que retenir de plus de cette confrontation ? Absolument rien. A part que la pelouse du stade municipal de Lomé est catastrophique. Un match nul et vierge ennuyeux.
Algérie – Bénin, le match n’aura duré qu’une heure.
Malgré le discours assez motivant de Michel Dussuyer avant le match, les Écureuils feront illusion qu’une heure sur la pelouse du stade Mustapha Tchaker. Malgré le but matinal de Rami Bensebaini (21ème minute) les écureuils feront jeu égal avec les Fennecs avec beaucoup d’occasions manquées. Plus tard, le deuxième but Algérien sera marqué et fut l’œuvre de Bagdad Bounedjah. Ce 12 octobre 2018 nous aura appris une chose, le Bénin peut faire jeu égal avec l’Algérie et … perdre à la fin 2-0.
Bénin – Algérie ou comment faire vibrer de joie tout un peuple
4 jours après la prestation particulièrement encourageante à Blida, les Écureuils reçoivent les Fennecs dans leur Mustapha Tchaker à eux, le stade de GMK. Que retenir de ce match ? Un stade plein à craquer, un but de Sessi d’Almeida, un carton rouge pour le capitaine Stéphane Sessegnon, une défense époustouflante, un arbitrage pas à la hauteur, une absence de ramasseur de balles et 10 minutes de temps additionnel. Voilà, après plus de 100 minutes de jeu, les Écureuils réalisent le souhait de Michel Dussuyer : battre l’Algérie. Historique !
Gambie – Bénin, l’accident de parcours
Que pouvait il nous arriver face à la modeste Gambie surtout quand on dame le premier pion ? Pour de nombreux Béninois rien, on était en route pour une qualification. Mais pour les Gambiens, ils pouvaient nous en mettre 3. Malgré le fait que Steve Mounié ait marqué son premier but de la partie, le Bénin perd 3-1. Une prestation en deuxième partie inquiétante et une autre leçon à tirer : les Écureuils peuvent très mal jouer et encaisser 2 buts en moins de 20 minutes.
Bénin – Togo, la délivrance vient à la 83ème minute
La qualification reportée, c’était pour qu’elle soit plus belle et dignement fêter à la maison. Le Bénin reçoit le Togo pour le derby et pour ce qui ressemble à la finale du groupe. Écureuils et Éperviers peuvent encore se qualifier. L’objetctif est clair: ne pas perdre. Tout commencera bien puisque David Djigla ouvrira le score. La défense Béninoise fait le travail face à une attaque Togolaise amorphe. Mais comme rien n’est simple avec les Écureuils, Emmanuel Adébayor égalise à la 72ème minute. Le Togo est proche de la qualification quand une balle est sauvée sur la ligne de but Béninoise. Dans les minutes qui suivent, Steve Mounié délivre tout un peuple. D’une tête rageuse, il met fin aux espoirs des Togolais et propulse le Bénin en Egypte. Le Bénin sera à la CAN. Oui, le Bénin sera à la CAN.
Cette équipe nous a appris à souffrir, elle nous fera encore souffrir, mais finira toujours par nous procurer une joie immense et une grande fierté. Vive les écureuils.
Monge Bankolé